Le jeu, dans la mentalité vietnamienne est omniprésent dans la vie de tous les jours.
La jeunesse organise toutes sortes de tournois, en passant par le billard de rue, le football, le badminton, et bien d’autres encore.
Les jeux dits traditionnels conservent la préférence des habitants même si, comme partout, beaucoup de jeunes préférèrent maintenant leurs écrans d’ordinateurs plutôt que les jeux qui demandent de la réflexion mais surtout de la dépense physique. Les ainés pratiquent eux, avec plus de plaisir les jeux dits de réflexion comme les cartes (tam cuc) et les échecs (co ou ky), notamment pendant les périodes de fêtes. Ces longues parties débouchent la plupart du temps sur de longues discussions plus ou moins houleuses et en particulier lorsqu’il s’agit de paris.
- Les échecs Vietnamiennes (Co ou Ky)
Même principe que pour les échecs classiques, à quelques différences près. On y joue en plein air, avec des pions vivants qui portent sur eux le caractère de la pièce qui est représentée. Dans ce cas, qui ne se produit en général que tous les dix ans. Le jeu réunit lors du quatrième jour de la fête du Têt bon nombre de personnes venant des quatre coins de la région pour assister au déroulement de la partie sur l’esplanade de la maison communale du village en général. Ce cérémonial nécessite une organisation rigoureuse. Les pions humains sont en général des adolescents, que ce soient des jeunes filles ou de jeunes garçons et qui sont bien entendu 32 comme le nombre de pions. Ils arborent fièrement les costumes traditionnels et la partie s’étire jusqu’à la fin de la journée.
- Le jeu du Tam Cuc
Jeu de 32 cartes, et qui peut se jouer à 3 voire 4 joueurs. On y joue souvent en famille où avec des amis, particulièrement pendant les jours de retrouvailles, pour la fête du Têt principalement. Les cartes se distribuent comme ceci : 2 Généraux, 4 Lettrés, 4 Eléphants, 4 Canons, 4 Chevaux et 10 soldats. Le jeu est divisé en 2 séries de cartes, Rouge et noir, et le rouge l’emporte toujours sur le noir. Les levées elles, appartiennent aux plus hautes combinaisons du jeu : Seconde majeure (2 Généraux), tierce majeure (général-lettré-éléphant ou char-canon-cheval).
- Le jeu du volant
En général il faut être deux mais dans la plupart du temps on y joue a quatre ou cinq, en cercle. Le jeu consiste à envoyer le volant avec le pied, la tête ou le torse un peu comme au football. A l’origine, le volant était constitué d’un rond métallique entourés d’étoffes et pourvu au milieu d’une plume de coq. Aujourd’hui, le jeu se pratique avec un volant de plumes et un filet ou une simple corde tendue entre deux arbres, un peu à la manière du volley-ball.
- Les combats de coqs
Pendant les fêtes de villages, les combats de coqs sont une attraction fortement prisée et c’est l’occasion de paris et d’enjeux qui peuvent être très élevés. les coqs sont nourris et entrainés pour le combat et font partis d’espèces spécifiques. Les éleveurs utilisent un savoir faire très ancien et les combats se déroulent à l’intérieur d’un cercle, on en trouve sur les trottoirs d’Hanoï ou même d’Hô Chi Minh-Ville. Il n’est pas rare de croiser ces coqs au plumage noir, aux longues cuisses rougeâtres et au cou dégarni laissés en liberté surveillés par leurs propriétaires fiers d’exhiber leurs combattants aux yeux de tous.
"Foule nombreuse comme celle d’une réunion d’un combat de coqs » affirme un dicton vietnamien"
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